En Guadeloupe, l’Aract travaille depuis des années aux côté de ce secteur d’activité. Il apparaissait important à ce titre, d’ouvrir un espace d’échange et de dialogue autour des réalités professionnelles dans le contexte du Covid 19. C’est chose faite avec la visioconférence du mercredi 22 avril dernier, qui a regroupé une dizaine de structures commerciales ou associatives œuvrant dans l’aide au domicile.

Il s’agissait pour l’Aract Guadeloupe et la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité, également conviée à cet échange, de prendre le pouls de la profession.

Il ressort des deux heures d’échange, qu’après les 15 premiers jours très difficiles, les professionnels ont pu être dotés de protection individuelle grâce notamment au concours du conseil départemental. Il n’en demeure pas moins qu’ils doivent faire face à une dégradation des conditions d’exercice de leur activité.

Cette dégradation porte d’abord sur le volume de prestations qui a, pour certains, chuté. Cette chute tient au fait du refus des bénéficiaires, des familles ou des salariés craignant le risque de contamination. On dénombre également des décès de personnes âgées. D’autres ont connu une réorientation de leur activité. Les pertes de prestations sont compensées par l’ouverture d’autres segments d’activité en particulier auprès des personnes âgées et isolées.

Plus globalement, ils regrettent le manque de considération dont ils souffrent encore. Une meilleure coordination entre les différents partenaires, le souhait d’être mieux inscrit dans le parcours de soins constituent pour eux, une priorité.

La crise sanitaire actuelle percute par ailleurs autant l’organisation des services que les modes opératoires de l’intervention au domicile.

Au terme de l’échange, il est convenu de poursuivre la discussion pour aboutir à des actions visant à mieux en compte leur besoin de reconnaissance et de partage autour des enseignements à tirer de la crise sanitaire.